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PAROLES DE DISTRIBUTEURS ENGAGÉS DANS CETTE DÉMARCHE « Cela permet à nos clients de gagner en compétitivité »

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Il y a des écarts de prix parfois significatifs sur des produits phytosanitaires entre différents pays de l'Union européenne. Acheter à l'étranger après avoir demandé un permis de commerce parallèle nous permet de proposer des tarifs intéressants à nos clients », explique un distributeur qui pratique depuis plusieurs années ce système. « Et d'avoir accès à des produits en cas de pénurie », complète un autre, qui poursuit « cela me permet aussi de conserver ma liberté commerciale ». Ils se comptent sur les doigts d'une main, ces distributeurs français qui pratiquent le commerce parallèle de produits phytosanitaires et ils ont préféré garder l'anonymat. Certains expliquent également que cela permet aux agriculteurs qui travaillent avec eux de limiter les distorsions de concurrence à l'échelle européenne : « Un agriculteur français doit parfois traiter avec des produits plus chers que dans le pays voisin, alors que les productions de son collègue étranger se retrouveront comme les siennes sur les étals des magasins en France. Il y a une vraie distorsion de concurrence, et permettre à l'agriculteur d'avoir accès à un produit avec les mêmes conditions d'achat qu'à l'étranger lui fait gagner en compétitivité. » Et surtout ces distributeurs tiennent à se démarquer mordicus des fraudeurs : « Il faut arrêter de systématiquement nous associer à la contrefaçon ! Certes, cela peut se produire par accident, mais comme partout, pour tous les produits, agricoles ou non. Les PCP sont accordées par l'administration, qui réalise de nombreux contrôles. Et nous faisons systématiquement remonter les informations quand nous suspectons un circuit frauduleux. »

Marion Coisne

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